Toujours installé au sein du Pavillon B à l’hôpital Grange Blanche, devenu l’Hôpital Edouard Herriot, Léon Bérard prend sa retraite à la fin de l’année 1940, après plus de vingt ans au service du Centre anticancéreux.

Il est remplacé par René Leriche jusqu’en novembre 1941 puis c’est le Professeur Paul Santy qui le remplacera officiellement le 3 décembre 1941. Il devient alors directeur du Centre régional pour la lutte contre le cancer de Lyon et du Sud-Est. Le Professeur Léon Bérard reste lui Directeur Honoraire du centre.

En 1941, le centre est privé de son installation de Téléradiumthérapie par le prélèvement du radium réalisé par les autorités allemandes.

Le directeur demande donc l’installation d’une télécobalthérapie mais celle-ci ne sera installée que dans les années 1950. La seconde Guerre Mondiale touche à sa fin, les produits utiles aux traitements du cancer se font rares alors que la France voit son nombre de malades augmenter, du fait notamment de l’accueil des réfugiés de guerre qui viennent se faire soigner dans notre pays.

Le 1er octobre 1945 l’ordonnance n°45-2221 « Organisation des centres de lutte contre le cancer » du Général De Gaulle vient modifier le statut des Centres anticancéreux. Le centre régional anticancéreux de Lyon est désormais doté d’une personnalité civile à partir du 1er janvier 1948 et devient un Centre de lutte contre le cancer. C’est désormais une institution privée à but non lucratif qui signe la fin de son rattachement administratif à la Faculté de Médecine. La faculté doit alors restituer les biens mobiliers et immobiliers au centre qui se dote désormais de son propre service de comptabilité ainsi que de son Conseil administratif, jusque-là tenu à la faculté avec le doyen en tant que président. Cependant, le Pr. Santy et Henri Hermann (doyen de la faculté de médecine) décident de signer une convention entre le centre et la faculté en avril 1948. Cette convention permet au centre de continuer à travailler dans les laboratoires de la faculté pendant 5 ans.

Le centre de lutte contre le cancer possède désormais son propre conseil d’administration composé de 12 membres dont Le Préfet (qui est toujours aujourd’hui le Président du CA du CLB), la Sécurité Sociale, un Professeur de l’Ecole de Médecine, un membre de la Sécurité Sociale, le Directeur, deux médecins, etc. Les missions du centre définies dans l’ordonnance sont les suivantes : le dépistage, l’examen, l’hospitalisation et le traitement des malades la surveillance prolongée des résultats thérapeutiques, l’établissement et la tenue à jour des dossier médicaux, l’organisation d’une action médico-sociale les recherches sur l’étiologie, la prophylaxie et la thérapeutique du cancer l’enseignement

Aujourd’hui encore, les missions du Centre Léon Bérard

sont identiques à celles-ci : le soin, la recherche et l’enseignement. Depuis 1945, elles sont donc dans les gènes des centres de lutte contre le cancer, uniques en France et 100% dédiés à la cancérologie.

C’est ensuite en 1950 que Paul Santy lancE la construction du Centre que l’on connait aujourd’hui, rue