1950

S c r o l l S c r o l l S c r o l l S c r o l l

Désormais Centre Léon
Bérard

Jusque-là appelé le Centre régional anticancéreux de Lyon et du Sud-Est,

le centre s’appelle désormais le Centre Professeur Léon Bérard dès juillet 1950 en hommage à son premier directeur.

A la fin des années 40, le Pavillon B devenant trop petit pour soigner tous les malades, le Pr Paul Santy lance la construction du bâtiment dans lequel se trouve toujours le centre actuellement sur un terrain qu’il aurait acheté en 1945. Sa volonté a toujours été de rester proche de la faculté. L’architecte est Paul Bellemain mais il décède au cours de la construction. Il est convenu par le Conseil d’Administration que René Bellemain, neveu et successeur au cabinet de Paul Bellemain, reprenne la construction. La première pierre symbolique du futur hôpital est posée le 18 décembre 1950 par Edouard Herriot.

 « Ce nouveau Centre dont la construction s’imposait, le Pavillon B de l’Hôpital Herriot ne pouvant plus suffire à sa tâche ni pour hospitaliser les malades, ni pour abriter le matériel de soins, appareils de Radiothérapie, ou appareil de Télécurithérapie dont le rayonnement devenait en outre dangereux pour le personnel soignant à cause de sa proximité. Seule, la compréhension et l’esprit de collaboration de chefs de service des pavillons voisins acceptant d’héberger nos malades pendant leur traitement permettent dans une certaine mesure de pallier l’exiguïté de nos moyens d’hospitalisation »

Discours du Pr Paul Santy à l’occasion de la pose de la première pierre en 1950

Les travaux du nouveau bâtiment commencent en avril 1951. La construction est plus longue que prévue et prend du retard à cause de manque de financement et de modification des bâtiments. Le Pr Paul Santy imagine le centre en collaboration avec le Pr Marcel Dargent (sous-directeur du centre), avec pour but de multiplier les consultations hospitalières et les moyens de dépistage cliniques, chimiques et physiques (Rayons X, Radium), d’intensifier les consultations et les traitements ambulatoires pour les patients qui, après avoir reçu des soins médicaux au Centre, rentrent chez eux ou se feront admettre dans les asiles fondés pour les incurables; d'hospitaliser environ 300 malades, lesquels relèveront des traitements continus, sous la surveillance médicale; et enfin de poursuive ou d’intensifier dans les Laboratoires de Recherches expérimentales d’ordre anatomique, biologique, chimique, physique, sur les origines et les traitements des cancers.

En 1954, la Ville de Lyon acquiert un terrain en face du Centre pour y faire construire un jardin public à la demande du Professeur Santy qui souhaite garder cet espace libre pour les patients du centre. 3 millions de francs sont versés par le Centre à la Ville pour financer une partie de l’achat. C’est sur ce terrain que l’hôpital s’agrandira quelques années plus tard.

L’inauguration du Centre Léon Bérard à l’emplacement où on le connait aujourd’hui a lieu le 19 mai 1958. Il ouvre avec 188 lits mais il doit atteindre les 300 à la fin de la construction. En plus des services de soins, du bloc opératoire, des salles de radiothérapie, de chimiothérapie…, une partie du nouveau bâtiment est d’ores et déjà dédié à la recherche contre le cancer.

Quelques jours après l’inauguration, un nouveau directeur va faire ses premiers pas : le professeur Marcel Dargent, élève du Pr Paul Santy et chirurgien au Centre. Ce dernier reste directeur honoraire.

En 1954, la Ville de Lyon acquiert un terrain en face du Centre pour y faire construire un jardin public à la demande du Professeur Santy qui souhaite garder cet espace libre pour les patients du centre. 3 millions de francs sont versés par le Centre à la Ville pour financer une partie de l’achat. C’est sur ce terrain que l’hôpital s’agrandira quelques années plus tard.

L’inauguration du Centre Léon Bérard à l’emplacement où on le connait aujourd’hui a lieu le 19 mai 1958. Il ouvre avec 188 lits mais il doit atteindre les 300 à la fin de la construction. En plus des services de soins, du bloc opératoire, des salles de radiothérapie, de chimiothérapie…, une partie du nouveau bâtiment est d’ores et déjà dédié à la recherche contre le cancer.

Quelques jours après l’inauguration, un nouveau directeur va faire ses premiers pas : le professeur Marcel Dargent, élève du Pr Paul Santy et chirurgien au Centre. Ce dernier reste directeur honoraire.

Le Centre connait un accroissement de son activité en 1951 et cela ne s'arrêtera plus

En 1953, 4 908 consultations ont eu lieu , contre 2 235 en 1950.

Deux ans plus tard, le nombre de patients reçus en consultation à quasiment doublé. C’est aussi en 1955 que le rayonnement du Centre Léon Bérard s’étend grâce aux « consultations avancées », des consultations réalisées par les médecins du Centre dans d’autres hôpitaux de la région. Encore aujourd’hui, des liens privilégiés existent avec certains comme l’hôpital de Montélimar où des médecins se rendent régulièrement pour des consultations. Désormais, en 1956, 10 575 patients sont reçus en consultation.

Alors que la construction du futur hôpital bat son plein, le Pr Papillon, médecin au Centre Léon Bérard, créé les premiers traitements conservateurs dans le monde pour les cancers du rectum et du canal anal. C’est une grande avancée pour les patients touchés par ces cancers qui bénéficieront d’une meilleure qualité de vie. En 1955, la surrénalectomie bilatérale est mise au point par le Pr Marcel Dargent et ses élèves. Cette technique chirurgicale, utilisée dans le traitement des cancers du sein hormonodépendants et de phase avancée, consiste en l’ablation des glandes surrénales pour supprimer la sécrétion oestrogénique. Un autre grand événement a lieu pendant cette décennie : l’installation en avril 1957 d’une bombe au cobalt dans le nouveau bâtiment qui s’apprête à être inauguré.