Jusqu’en 1962 (au moins), le Centre Léon Bérard est financé par l’Association lyonnaise de lutte contre le cancer, dirigé par Paul Santy, qui reçoit notamment des subventions. Puis, en 1963, une loi oblige chaque région à ouvrir un centre de dépistage. En Rhône-Alpes, c’est le CLB qui se voit confier cette mission de prévention, qui continue aujourd’hui à jouer un rôle clef. La prévention est encore à l’heure actuelle une mission importante du Centre Léon Bérard au travers de ces deux départements : Prévention Santé Publique et Prévention Cancer Environnement.

Les années 60 marquent aussi une structuration des différents services du CLB telle que nous les connaissons aujourd’hui : un service dédié à la chirurgie, dirigé par le Pr Dargent, un service de radiothérapie et de curiethérapie mené par le Pr Papillon ou encore un service pour les consultations conduit par le Pr Mayer. De nombreux laboratoires existent à cette époque comme celui d’anatomie-pathologique (créé en 1958), de cytologie ou encore de biologie médicale. Enfin, un service social est en place pour notamment aider les patients dans leurs démarches administratives.

Jusqu’en 1962 (au moins), le Centre Léon Bérard est financé par l’Association lyonnaise de lutte contre le cancer, dirigé par Paul Santy, qui reçoit notamment des subventions. Puis, en 1963, une loi oblige chaque région à ouvrir un centre de dépistage. En Rhône-Alpes, c’est le CLB qui se voit confier cette mission de prévention, qui continue aujourd’hui à jouer un rôle clef. La prévention est encore à l’heure actuelle une mission importante du Centre Léon Bérard au travers de ces deux départements : Prévention Santé Publique et Prévention Cancer Environnement.

Les années 60 marquent aussi une structuration des différents services du CLB telle que nous les connaissons aujourd’hui : un service dédié à la chirurgie, dirigé par le Pr Dargent, un service de radiothérapie et de curiethérapie mené par le Pr Papillon ou encore un service pour les consultations conduit par le Pr Mayer. De nombreux laboratoires existent à cette époque comme celui d’anatomie-pathologique (créé en 1958), de cytologie ou encore de biologie médicale. Enfin, un service social est en place pour notamment aider les patients dans leurs démarches administratives.

Le centre est désormais installé dans un bâtiment qui lui appartient et dans lequel il est toujours aujourd’hui, rue Laënnec dans le 8e arrondissement de Lyon. Ce bâtiment va continuer à grandir avec par exemple l’inauguration d’un amphithéâtre (8 février 1960) aujourd’hui disparu. Les travaux prévus par Paul Santy s’achèvent le 1er mars 1960 avec la fin de la construction de la dernière tranche qui permet à l'établissement d’avoir une capacité d’accueil de 300 lits. Pour donner une atmosphère plus chaleureuse au centre et pour rendre hommage aux grands noms de la cancérologie, on inaugure le 9 mars 1961 le nom des services d’hospitalisation que l’on connait aujourd’hui. Le home du personnel, aussi appelé le home des infirmières, est inauguré le 25 juillet 1961 par le Professeur Aujaleu. Il comporte 36 studios et trois appartements. En 1966, un bâtiment dédié à la virologie voit le jour (Unité de recherche virologie de l’Inserm). Il fut construit par le professeur Aujaleu, puis codirigé par les professeurs Dargent et Sohier. Ce bâtiment qui n’existe plus aujourd’hui. Il a été remplacé par un laboratoire dans les années 90 puis par l’IHOPe (Institut d’hématologie et d’oncologie pédiatrique).

La création du service dédié à la pédiatrie par Maud Brunat-Mentigny

Les cancers pédiatriques sont différents de ceux des adultes, ils étaient mal connus et très peu étudiés. C’est en 1960 que Maud Brunat-Mentigny arrive pour la première fois au Centre Léon Bérard en tant qu’interne pour une durée de 6 mois. Elle reviendra en 1964 et y fera toute sa carrière de médecin. Elle travaille dans le service de médecine du Docteur Pommatau, mais son souhait est de soigner des enfants atteints de cancer, ce qui ne se faisait pas dans le centre à cette époque. Ils étaient soignés dans les services pédiatriques des Hospices Civils de Lyon. Après avoir contacté Odile Schweisguth (elle a ouvert le premier service pédiatrique à Gustave Roussy en 1952) et avec l’accord du Dr Pommatau, elle ouvre un service de pédiatrie au sein du service de médecine du Dr Pommatau en 1964, le deuxième en France. Au départ, seuls quelques enfants étaient soignés dans le service, tous pris en charge par le Dr Brunat-Mentigny. Puis en 1968, elle devient cheffe de son propre service de pédiatrie indépendamment du service du Dr Pommatau. Ce nouveau service est installé dans l’une des ailes de l’hôpital au troisième étage. Il est composé d’une vingtaine de lits, avec des chambres d’un à deux lits (à cette époque, les chambres pour les adultes étaient encore à 4 lits.) Elle développe le service d’abord seule, puis avec un interne et des infirmières et ensuite avec un assistant, Thierry Philip.

Le centre n’ayant pas l’habitude de soigner des enfants, la cheffe de service prend la décision de ne pas les faire opérer par les chirurgiens du centre mais par les services des Hospices Civils de Lyon de chirurgie infantile qui eux, ont l’habitude des enfants. Tous les autres soins comme la chimiothérapie avait lieu au Centre. C’est d’ailleurs toujours le cas aujourd’hui de l’Institut d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique (IHOPe) de Lyon, géré conjointement par les Hospices Civils de Lyon et le Centre Léon Bérard, basé sur notre site. En 1968, le taux de guérison des enfants au Centre est de 10-20 %, puis il passera à plus de 50% à la fin des années 90.

Des nouveautés dans les traitements du cancer au centre léon

Dans les années 60, la chirurgie devient « conservatrice », c’est-à-dire que l’on va essayer de préserver au maximum l’organe alors qu’auparavant le chirurgien enlevait la tumeur et l’organe en même temps.

Au cours des années 60, deux nouveaux appareils d’envergure sont mis en service au Centre Léon Bérard :

- Une deuxième bombe au cobalt « Theratron 80 » est mise en service dans la salle de la tomothérapie. En complément d’un meilleur rendement en profondeur, elle améliore le confort du patient en diminuant les réactions cutanées liées aux radiations. - Un machine appelée « Bêtatron » qui permet les premiers traitements par faisceaux d’électrons et qui utilise des photons de haute énergie. Dans le traitement des cancers du sein, les premiers curages mammaires internes (curage des ganglions qui se trouvent côté sternum) sont pratiqués par Marcel Mayer et Jean-Yves Bobin.

- Un machine appelée « Bêtatron » qui permet les premiers traitements par faisceaux d’électrons et qui utilise des photons de haute énergie.

Dans le traitement des cancers du sein, les premiers curages mammaires internes (curage des ganglions qui se trouvent côté sternum) sont pratiqués par Marcel Mayer et Jean-Yves Bobin.

Les chiffres clés des années 60

Au début des années 60, plus de 11 700 consultations ont lieu au Centre Léon Bérard. Deux ans plus tard, ce nombre monte déjà à plus de 14 700. 120 infirmières et 70 aides-soignantes travaillent à l’hôpital. Les soins infirmiers sont dirigés par Madame Hanany-Stap.