1930

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De l'Hôtel-Dieu à Grange-Blanche

L’Hôtel Dieu devient de plus en plus vétuste et petit pour le centre anti-cancéreux

en 1931 Léon Bérard demande donc d’installer ses patients dans le nouvel hôpital à Grange-Blanche qui est encore en construction

Après plusieurs refus contre lesquels le Pr Léon Bérard a du se battre, la ville accepte finalement en 1933 de rajouter trois étages au pavillon B du nouvel hôpital Edouard Herriot et d’y installer le centre anti-cancéreux à condition que celui-ci soit désormais financé par une subvention de l’Etat et que les locaux lui soient seulement « prêtés ». En parallèle le maire de Lyon a l’idée qu’un propre bâtiment soit construit à Grange Blanche pour le centre-anticancéreux, projet qui se réalisera dans les années 1950 grâce à l’impulsion du Pr Paul Santy, successeur de Léon Bérard. Le Pavillon B permet au centre d’augmenter son nombre de lits qui passe de 40 puis 60 à la fin des années 1950. Ce nouvel emplacement permet également d’avoir une bombe de télécuriethérapie et un grand nombre de radium pour réaliser plus de traitements. Les locaux sont aussi plus modernes et plus confortables pour les patients. Auguste Lumière, fidèle ami de Léon Bérard, continue de l’aider au Centre anti-cancéreux, que ce soit financièrement ou humainement. En 1935 à son arrivé à Grange-Blanche, le centre traite environ 1200 malades annuellement. En 1939, il en traite 2300.

En plus de ce déménagement, il est prévu, pour pallier au manque de place, que 80 malades chroniques soient hospitalisés dans l’établissement le « Bon-Abri ». C’est un établissement acquis par l’Association lyonnaise de lutte contre le cancer en 1931 situé près de Villeurbanne.

Léon Bérard charge Auguste Lumièrequi l’avait assisté durant la Première guerre mondiale à l’Hôtel Dieu- du contrôle scientifique de cette annexe. D’après ses mémoires, il y est resté « un quart de siècle ». Ce « Bon Abri » est sous la direction de Mlle Rochebillard. Le service comprend un médecin-chef, un médecin adjoint, quatre internes, des infirmières et le personnel administratif. A la mort de Mlle Rochebillard en 1936, l’administration de l’hôpital est confiée aux Laboratoires Lumière.

Les malades incurables sont eux toujours envoyés dans les établissements de La Croix et du Calvaire.

Bien que désormais situé dans l’Hôpital Edouard-Herriot, le Centre est totalement indépendant de l’administration et de la gestion de l’hôpital. L’hôpital lui prête uniquement les locaux et certains appareils. Le centre fonctionne en réalité comme une clinique chirurgicale rattachée à la faculté de Médecine et de Pharmacie face au HCL. Néanmoins, il n’est pas entièrement financé par la faculté. Le centre doit financer par lui-même l’achat et l’entretien du radium, des appareils de radiothérapie pénétrante, de télécuriethérapie, et tous les appareils destinés à la diathermie, à l’électrocoagulation, aux ondes courtes; le personnel chargé de l’application de ces méthodes et proposé à l’usage de ces appareils est rémunéré par le budget du centre. Le Centre assure aussi les frais de fonctionnement des Laboratoires d’Anatomie Pathologique, de Chimie biologique, et de Recherche expérimentale; le Centre doit également s'acquitter seul de la paie les secrétaires, préparateurs, personnel chargé du Service Social, d’Enquêtes, de Dépistage et de propagande …